Parce qu'il n'y a pas que les tomates qui ont le droit d'être cultivées...

Parce qu'il n'y a pas que les tomates qui ont le droit d'être cultivées...
marque de tâcheron tailleur de pierre - Château de Chambord - photo par S.Megani

mercredi 31 mars 2010

Aérons nos méninges!

Comme je suis un peu débordée ces temps-ci, surtout côté administratif, je vais sacrifier à une forme de journalisme un peu facile, la rubrique infos. Je sais que vous trouverez à l'intérieur des bons plans pour vos sorties culturelles, alors ne m'en tenez pas trop rigueur. Bien sûr la liste est non exhaustive est relève d'une sélection rapide et plus ou moins personnelle. Toutefois, j'ai veillé à y mettre un peu de tous les styles pour contenter tout le monde.


Expositions:

DE CHAIR ET D'ESPRIT
Exposition de 3500 dessins italiens issus des collections du Musée de Grenoble, de la Renaissance à la fin du XVIIIème siècle.
Musée de Grenoble. Jusqu'au 30 mai 2010.

LIRE L'IMPRESSIONNISME : 6 TABLEAUX, 6 MAITRES
Exposition et analyse de six pièces majeures de l'impressionnisme. Une découverte de l'intimité et de la symbolique des œuvres.
Musée de Grenoble. Jusqu'au 30 mai 2010

VAUCANSON ET L'HOMME ARTIFICIEL, DE L'AUTOMATE AU ROBOT
Exposition sur Jacques Vaucanson, inventeur du métiers à tisser de mécanismes complexes en tous genres.
Musée Dauphinois. A partir du 10 avril


Sorties:

PROJET D.I
Danse. Ou comment une image projetée devient la contrainte du corps de la danseuse, et inversement. Une rencontre entre technologie et virtuosité.
Espace 600. Échirolles. jeudi 1er et vendredi 2 avril - 19h30 jeudi et 14h30 vendredi. 5/12€

CARTOON CIRCUS
Ciné-concert. Des dessins animés des années 1920-1930 accompagnés en musique par deux accordéonistes.
Horaires variables : 14h30 tous les jours, séance supplémentaire à 10h les jeudi vendredi et 20h le jeudi.
Ciné-théâtre La Ponatière. Échirolles. Du mercredi 7 au vendredi 9 avril. 5/11€

"THE WALL" - HOMMAGE A PINK FLOYD
Concert rock. Hommage à l'album mythique qui marqua l'apogée d'un des plus grands groupes du monde.
Espace Paul Jargot. Crolles. samedi 10 avri - 20h30. 5/15€


Gastronomie

Restaurant La Frise
150, Cours Berriat. Grenoble.
L'occasion de dîner d'un repas copieux ou de profiter entre amis ou collègues des formules avantageuses du midi dans un cadre des plus artistiques.



A noter :
Les musées nationaux sont ouverts toute la semaine sauf le mardi. Consulter les sites internet pour tarifs et horaires d'ouverture.
Merci aux journaux locaux de Grenoble pour leurs informations.

mardi 30 mars 2010

Fantastic Mr Fox!


Je vous parle aujourd'hui cinéma, puisque c'est une rubrique qui manque à ce blog pour le moment.
Je ne suis pas très calée en matière de cinéma mais je tenterai de vous faire des critiques construites en prenant pour critères mon ressenti et mes connaissances personnelles. Que personne ne se formalise si ma vision ne correspond pas à la sienne, le cinéma est sans doute, avec le roman, le domaine où les échanges de point de vue sont les plus complexes.

On commence par le film coup de cœur de la saison (peut-être même de l'année): Fantastic Mr Fox. Un petit film d'animation dirigé par Wes Anderson, (La vie aquatique, Darjeeling Limited...), adapté d'une nouvelle de Roald Dahl (Charlie et la chocolaterie), et réalisé à l'ancienne, en stop motion s'il vous plaît, et avec des marionnettes.

L'histoire est très simple, Mr Fox, renard voleur de poules, véritable as dans sa partie, décide de se ranger des voitures lorsque sa compagne - et complice - lui annonce qu'elle est enceinte (doublée par Meryl Streep, un régal). Dès lors Mr Fox devient un citoyen respectable, cherchant toujours à s'élever au dessus de sa condition pour le bien des siens: il vit dans un arbre et non dans un terrier, publie une tribune dans le journal local et éduque son fils, Ash, petit renardeau chétif et lunaire, selon des valeurs nécessaires à un futur gentleman. Mr Fox est fantastique, sans aucun doute. Seulement, quand l'instinct refait surface, le respectable homme du monde décide de monter une dernière opération, et se met en tête de cambrioler les trois plus grosses fermes de la région. Idée qu'il prend bien soin de ne pas dévoiler à ses proches excepté son ami l'opossum.

Magnifique et réjouissant d'un point de vue graphique, Fantastic Mr Fox ne se limite pourtant pas à son aspect esthétique. Interrogeant des principes et des concepts très humains d'un point de vue animal, le film nous met en face des éternelles questions d'Anderson: comment être un bon père? Comment être un fils? Où se place la virilité? Comment faire avec les désirs contradictoires qui forment notre personnalité et au final notre vie?

Les thématiques récurrentes de ce réalisateur diplômé de philosophie ressurgissent : quête de l'accomplissement de soi - déjà présente dans Darjeeling - et de la satisfaction de ses désirs avec/malgré les nouvelles prises de responsabilités liées à l'âge adulte, les choix de vie (famille, enfants à charge, responsabilité envers un autre que soi...). Anderson nous parle de cette recherche de soi à travers le questionnement incessant de nos racines identitaires pour aboutir à la problématique de "qu'est-ce que je suis?" et "qui je veux être?" parmi tout ce tumulte.

Bien sûr, comme toujours chez Wes Anderson, l'humour so british est constamment présent, dans la personnalité du fiston ou dans les répliques du père - doublé par George Clooney ce qui ajoute encore une touche de smart à l'ensemble. Si bien qu'on a la sensation de regarder directement s'animer sur l'écran Bill Murray, Owen Wilson et toute la clique habituelle des gentlemen's extraordinaires d'Anderson.

Un conte fantastic qui fait plus que nous émerveiller et nous faire rire en nous forçant à nous interroger sur pourquoi les vies et les problèmes de ces marionnettes nous paraissent si familiers?

A noter aussi les musiques - toujours très présentes dans la filmographie de Wes Anderson - qui jalonnent tout le film et soutiennent de manière intelligente la psychologie des personnages. En particulier le Rat, ancien compagnon de cambriole de Fox, aujourd'hui renégat. Sans doute un des personnages secondaires les plus savoureux que ce rat meilleur ennemi du héros.

lundi 29 mars 2010

Ping, Pan, Pong...


Non je ne vous oublie pas mais comme je suis assez occupée cette semaine ce sera une petite note rapide pour vous annoncer un évènement sympathique.

Jeudi 1er et vendredi 2 avril aura lieu un spectacle de jongleries pas comme les autres à l'Hexagone de Meylan: Pan Pot ou modérément chantant. Décidément la salle de l'agglomération grenobloise continue dans sa lignée de spectacles expérimentaux et atypiques, et on adore ça.

Apparemment le concept est simple: trois jongleurs, un pianiste, des balles et autant de possibilités. "Un jeu de balles et de notes" écrit Gre News.com, "le plaisir de l’œil et de l’oreille" pour le site de l'Hexagone. Un spectacle qui mêle donc opportunément rythmes sonores et visuels dans une ambiance toute récréative proche des pitreries et cascades si savoureuses de Buster Keaton.

A voir sans aucun doute.

Pan Pot, de Nicolas Mathis par le Collectif Petit Travers. Jeudi 1er et vendredi 2 avril à 20h00, à l'Hexagone de Meylan.

Crédit photographique: Philippe Cibille


jeudi 25 mars 2010

Ecce Homo ... Et Voici l'homme...

J'avais envie de parler littérature aujourd'hui. Ne parvenant pas à décider quel roman méritait une fiche, j'ai finalement arrêté mon choix sur un tout autre style, puisqu'il s'agit d'un essai esthétique: Les garçons, figures de l'éphèbe, par Germaine Greer. Avouez qu'un titre comme celui-là a de quoi attiser la curiosité.


Ce magnifique ouvrage, édité au format Beaux-Livres, présente d'une manière hautement documentée, une réflexion sur la beauté masculine dans l'art, et à travers les époques. Enfin, un véritable livre sur la représentation du corps masculin capable de concurrencer les milliers d'études (parfois futiles) sur le corps de la femme de l'Antiquité à nos jours!

Et pas une simple accumulation d'images et de photographies de l'homme dans toute sa beauté, façon anthologie visuelle, mais bien une exploration détaillée de la beauté mâle et de notre manière de la percevoir à chaque époque.

Germaine Greer soutient ici des thèses insolentes qui rendent à la beauté masculine ses vraies lettres de noblesse. Pourquoi la femme ferait-elle couler tant d'encre et pas l'homme?

Faisant reculer les réticences sociales à voir l'homme exposé dans toute sa gloire esthétique (au-delà de celle militaire, politique, mythologique ou royale), abolissant les préjugés moraux, elle revendique la nécessité d'offrir au regard, sans pudeur hypocrite, une illustration du masculin sans artifices aucuns.


Le corps de l'homme, du jeune homme plus précisément, est ici traité dans tous ses états : objet de désir (féminin ou masculin), empreint de sensualité au même titre que les représentations féminines, portrait glorieux ou intimiste, chantre de virilité, Greer explore tout le potentiel "érotique esthétique" de la figure du mâle. Mieux, elle replace l'homme au centre de l'attention, comme sujet d'admiration.

Le texte précis, au style fluide, est enrichi de très nombreuses reproductions de peintures, photographies, dessins ou sculptures toutes plus élégantes et belles les unes que les autres. Un appui iconographique pointu et parfaitement mis en forme qui vient renforcer l'agréable sensation de justice rendue aux hommes à la lecture de ce magnifique ouvrage.



Références des œuvres:

En entête: Johan Zoffany, Autoportrait en David avec la tête de Goliath, huile sur toile, 1756, National Gallery of Victoria, Victoria.

Au centre: le David de Donatello, bronze, vers 1440, Palais du Bargello, Florence.

En bas: Antoine Gros, Bonaparte au Pont d'Arcole, huile sur toile, 1796, Musée de l'Ermitage, Saint-Pétersbourg.

mercredi 24 mars 2010

Welcome to Vim City!


Rien qu'une toute petite annonce pour aujourd'hui.
Demain jeudi se tiendra à l'espace Jules Vallès de Saint-Martin d'Hères une conférence sur l'œuvre de Vim Delvoye.



Pour ceux qui ne connaîtraient pas ce créateur d'art contemporain belge loufoque et à l'humour caractérisé, allez faire un tour sur son site internet. Vous serez accueillis par un décor de ville interactif (Vim City) dans lequel, en cliquant sur les différents éléments, vous découvrirez ses principaux travaux, notamment l'inévitable "machine à caca", les cochons tatoués ou les caterpillars en dentelle d'acier. Une ballade où le fun le dispute à l'étonnement.

Je ne vous en dévoile pas plus pour le moment et vous reparlerai de cet artiste énergumène à l'univers à la fois brut et poétique, ludique et potache, toujours prêt à profaner le beau et l'innocent par des procédés trashy... Mais qu'on ne s'y trompe pas, derrière ces intentions "faciles", Delvoye crée des objets drôles et somptueux, et creuse plus qu'on ne le pense la métaphysique du monde.

Pour tout savoir:
L'oeuvre de Vim Delvoye, conférence par Fabrice Nesta - jeudi 25 mars à 19h00 - Espace Vallès - Saint-Martin d'Hères (14 place de la République).

mardi 23 mars 2010

Un peu de culture geek...

Comme certains l'auront sans doute remarqué, ce blog présente un caractère hétéroclite dans les thèmes abordés. Et parmi ce petit bazar culturel il m'était impossible de ne pas faire une petite place à une culture que j'affectionne particulièrement : la culture geek.

Pour les personnes non initiées à ce terme, le geek est un état, plus encore qu'un style. A l'origine geek désigne une personne passionnée d'informatique. La programmation c'est son dada et si vous ne savez pas comment fonctionne un process SSH et bien... ne demandez pas, de peur de vous le voir expliquer en détail, slide powerpoint à l'appui.

Mais le geek est désormais plus que l'ingénieur informaticien un peu ring' des années 1995. Il en existe un nombre de variations conséquent avec notamment le gamer geek (joueur de jeu vidéo invétéré mais il aime déclarer qu'il expérimente les limites du domaine vidéo-ludique), l'heroic-geek (aime jouer à des jeux de rôles et se déguiser), le SF geek, et plus récemment le geek-techno qui adore tirer parti de toutes les possibilités de son matériel 3G, et gare aux fesses du fabricant si l'objet soumis à test n'est pas à la hauteur, le geek est tout puissant sur les Forums internet et peu faire ou défaire une réputation à la simple pointe de son clavier.

Le geek est avant tout un personnage qui se caractérise par sa curiosité jamais à bout de souffle pour tout (absolument tout) ce qui concerne son environnement et un attrait particulier pour la culture populaire (manga, BD, Internet...).

Voilà pour la description encyclopédique rapide et subjective. Que les personnes qui se reconnaîtront ici se rassurent, tout ceci est dit avec affection.

Maintenant venons en à la raison de cette introduction. Comme dit précédemment je voulais faire une place à cette culture pop, attachante et drôle. Et pour commencer aujourd'hui cette série d'incursion au royaume de la geekitude, je vous propose un petit jeu rigolo et une petite vidéo virale pour une petite news sans conséquence...

Le petit jeu se nomme Arcade Aid et c'est en fait la page d'accueil du site de l'éditeur de retro games. Le but est de retrouver les noms de 56 jeux vidéo camouflés dans le décor sous des sortes de rébus et autres jeux de mots. Si vous parvenez à compléter tous les noms vous accédez au site et un message de félicitations vous annonce qu'avec votre niveau vous devriez faire partie des teams de développeurs...
Un petit défi drôle et sympathique, qui s'avère au final relativement difficile. On s'arrache les méninges sur certains titres, on rit beaucoup des illustrations parfois tordues, souvent pleines d'humour. Un moyen de remplacer honnêtement une partie de Tabou ou de Charades avec vos amis.

La vidéo émane quant à elle d'un site de partage vidéo assez peu usité Tag Télé. Comme griffonnée sur le coin d'un cahier par un écolier peu concentré, toute l'évolution de la vie sur Terre s'étale devant nos yeux au son du French Cancan. Trois minutes d'effets techniques et graphiques impressionnants. Une petite histoire de l'Histoire empreinte d'ironie et d'humour bon enfant. Une petite bouffée d'oxygène et d'hydrogène en fusion!

Voici pour ces premières petites perles geeko-internet, il y en aura sans doute beaucoup d'autres. En attendant, amusez-vous bien!


Sources:

Géraldine de Margerie, Le dictionnaire du look, une nouvelle science du jeune, Robert Laffont. Pour en apprendre plus sur le geek, le nerd et tous les autres.
Arcade Aid, http://www.arcadeaid.com/
L'histoire de l'évolution: http://www.tagtele.com/videos/voir/51833







lundi 22 mars 2010

Culture + Entreprise = Love?

Bonjour à tous!

Aujourd'hui je pensais vous parler de la rétrospective Ben à Lyon mais une série de contretemps s'étant dressée sur ma route ce week-end je n'ai malheureusement jamais atteint le hall du MAC de Lyon. Ce n'est que partie remise et en attendant je vous conseille de lire l'article bien renseigné du Patrimoscope sur le sujet.

Or donc, je vous parlerais aujourd'hui d'un tout autre topic en la matière du Mécénat d'entreprise.

Cette pratique économique, pourtant ancestrale mais un peu oubliée ces derniers temps, revient sur le devant de la scène depuis quelques années avec le besoin des institutions culturelles de trouver une alternative au subventionnement public, qui, s'il est toujours indispensable, présente le problème d'être la seule source de revenu, parfois fluctuante.

A l'image des artistes de la Renaissance, les porteurs de projets culturels se tournent aujourd'hui vers des financements privés dans la sphère entreprenariale. Toutefois, là où les Médicis et leurs contemporains étaient souvent à la fois commanditaires et mécènes, les entreprises sont rarement à l'initiative d'une oeuvre/d'un projet/d'une commande et se retrouvent plutôt dans la position déroutante du démarché.

Alors Culture, Entreprise, l'impossible amour?

Pas si sûr. S'il existe bien une culture d'entreprise, la culture en entreprise se fait généralement anecdotique. Il est donc nécessaire de mettre en place des passerelles entre ces deux mamelles de la société moderne : Culture et Economie.

Plus je rentre en contact avec les deux secteurs, plus je me rends compte à quel point il serait bon de mettre en place d'un schéma d'approche officiel, sorte de process éprouvé et approuvé, afin que chacun comprenne les préoccupations et finalités de l'autre partie.

Pour être plus claire, j'ai remarqué que la discussion entre les acteurs ne se fait généralement pas sur le même mode. Le porteur de projet a à l'esprit la (sur)vie de son activité et les entreprises cherchent dans ce discours les traces d'un but défini. L'entreprise n'a pas de temps et veut se voir expliquer directement et sans faillir ce que les structures culturelles mettent un temps fou à leur exposer, toutes absorbées qu'elles sont par leurs passions (et on les comprend), à savoir la rentabilité de l'affaire.
Entendons nous bien, cela ne signifie pas que les entreprises - surtout celles qui s'intéressent au mécénat- sont d'un caractère ignorant des arts et d'une propension à viser uniquement le profit. Non, haro sur cette idée reçue. L'Entreprise n'a simplement pas la possibilité de se laisser séduire longuement par les aspects poétiques et humanistes du porteur de projet. Elle doit voir clairement et d'emblée si la sensibilité du groupe colle au projet proposé et quels sont les intérêts de s'y investir.

Comment alors sortir du lot quand on est une entreprise culturelle qui cherche le regard de la lointaine Entreprise?

L'Entreprise est issue d'une culture de l'efficience qui sous entend une "dimension du moindre effort". Le principe de l'urgence doit permettre une optimisation de la prise de décision. Il est donc INDISPENSABLE pour les structures culturelles de comprendre ce soucis de l'immédiateté afin d'espérer attirer l'attention d'entreprises très souvent submergées de demandes, et dont l'activité principale n'intègre en aucun cas un traitement détaillé des dossiers.

La meilleure chance d'un établissement culturel est pour moi le feeling qu'il déclenche sur l'Entreprise grâce à un dossier choc et concis ou le prestige qu'il a à offrir. Une sorte d'alchimie professionnelle, une évidence qui attire l'Entreprise puisqu'elle est telle : une évidence. La meilleure accroche des porteurs de projet réside dans le capital sympathie qu'ils réussiront à insuffler aux Entreprises.

Un dur labeur de séduction pour une relation qui fonctionne.

Vous penserez sans doute que cette conception des choses offre peu de chance d'être élu. Pas certain, car une fois passée cette dure épreuve de la distinction, l'entreprise aime a se laisser convaincre par les meilleures attentions et beaucoup de persuasion.

Ma vision est donc que pour se comprendre et s'apprécier, l'Entreprise et la Culture doivent se plaire de manière simple et évidente, sans fausses considérations, pour ensuite commencer à travailler de concert pour le meilleur des deux secteurs.

Culture et monde de l'économie ont beaucoup à s'apporter, notamment pour l'entreprise qui entre via le mécénat dans la société civile et devient actrice de son environnement au-delà de la seule activité mercantile. Pour les porteurs de projets, c'est une manière efficace de diversifier ses ressources et d'attirer auprès d'eux un nouveau vivier d'adeptes.

En savoir +
www.admical.org
www.mecenat.culture.gouv.fr
Karen Nielsen, le mécénat mode d'emploi.

vendredi 19 mars 2010

Ah Paris...

Bonjour à tous!

Aujourd'hui pas de longue diatribe, juste une petite news pour parler de deux évènements auxquels j'aurais beaucoup aimé aller faire un tour si j'étais parisienne (mais ça viendra un jour) : Art Paris + Guests au Grand Palais et le Festival EXIT à la Maison des Arts et de la Culture de Créteil.

Art Paris + Guests tout d'abord. La petite sœur discrète de la FIAC adopte cette année un style plus démarqué et mature. La "faute" à celui qui sauva la "Foire de Bâle des années noires de la crise de 1990", Lorenzo Rudolf. Pour correspondre aux attentes de son nouveau directeur, la classique petite foire se fait les joues rouges et arbore un look original. Et ça lui va bien semble-t-il. C'est donc un salon d'art contemporain nouvelle formule qui nous attend au Grand Palais, avec notamment l'adjonction pour chaque galerie d'un invité-surprise, créant ainsi des associations souvent insolites.

Ensuite le festival EXIT "qui défriche l'art numérique et ses applications théâtrales, musicales, visuelles". Une visite qui aurait sans doute était bénéfique à mes réflexions sur les nouvelles technologies, art contemporain et arts scéniques. Sans doute un évènement à ne pas manquer pour ceux qui se trouveraient dans le coin.


Sources: Le Monde par Harry Bellet - 19/03/2010 - Le Monde par Odile de Plas - 19/03/2010

jeudi 18 mars 2010

It's Magic!

En ce deuxième jour du blog, je vais d'ores et déjà poser les bases d'un sujet qui risque de devenir récurrent dans les billets à venir: la magie.

La magie traîne derrière elle une image de pratique artistique un peu kitch, voire ringarde. C'est vrai de beaucoup de ses spécialités et de certains de ses représentants, hélas. Cet aspect me fait la détester tout autant que vous. Alors exit la veste rouge, les colombes et la pièce derrière l'oreille, c'est d'une vraie magie dont je vous parle aujourd'hui, une magie ambitieuse, nouvelle, parfois même classe.

Impossible? Pas pour la bande de jeunes magiciens talentueux qui couvre le territoire européen dorénavant. Et pour commencer, parlons du vivier grenoblois qui se trouve compter parmi ses membres nombre de champions du monde, d'Europe ou de prix spéciaux décernés aux plus originaux.

L'un d'entre eux a organisé en juin 2009 ce qui pourrait devenir le rendez-vous annuel de la magie grenobloise avec le Festival Sur les Chapeaux de Roues. Organisés à la Bifurk, salle underground bâtie sur une ancienne friche industrielle, ces trois jours de réjouissances concoctés sans ressources et sans temps ont remporté un succès tel que les spectacles se sont retrouvés complets en un rien de temps.

Le secret tient sans doute dans la programmation. Un choix d'artistes authentiques et proposant des prestations recherchées, esthétiques et de qualité. Loin des clichés du genre, ces jeunes prestidigitateurs impulsent une autre dimension à leur art, celui de la mise en scène.

Ce ne sont donc plus des tours de passe-passe que nous venons voir mais bel et bien un spectacle complet empreint d'un véritable travail artistique. Ce qui confère une profondeur à ce qui pourrait aisément rester au stade de simple démonstration sans tout cela.

Un billet qui pose rapidement les bases de mes réflexions sur la magie contemporaine qui se doit d'évoluer vers de nouvelles formes comme elle n'a cessé de le faire de l'Antiquité à nos jours, quittant peu à peu les foires et les places publiques pour intégrer les lieux classiques de la représentation. Forte de tout le potentiel des nouvelles technologies et du décloisonnement des genres, la magie doit maintenant faire plus qu'atteindre la scène, elle doit l'occuper...

Un sujet et un univers dont nous reparlerons très vite.

Je pense faire un post détaillé pour chaque mais en attendant quelques références récentes de spectacles un peu en marge alliant art, magie, cirque et spectacle. Le premier lien est juste époustouflant...
- CINEMATIQUE DE LA CHUTE (Jonglage/art visuel) - Hexagone - Meylan par l'auteur de CONVERGENCE 1.0
- DU GOUDRON ET DES PLUMES (Cirque contemporain) - Hexagone -Meylan
- MAGO MENTALISTA - (Théâtre burlesque/ Mentalisme) - La Faïencerie - La Tronche
- RATE RATTRAPE RATE
- (cirque/burlesque) - La Rampe - Echirolles


mercredi 17 mars 2010

Lorem Ipsum ou l'Affaire Jane Eyre


Comme je cherchais mon premier sujet de blog, c'est bizarrement le menu de mise en page qui a fait naître une idée en me proposant un exemple de message en Lorem Ipsum.

Ce faux-texte généré aléatoirement pour permettre le calibrage des pages est un langage qui m'intrigue depuis la première fois où je l'ai rencontré, du moins sa référence, dans une série de romans dont je suis devenue une fervente lectrice: la série des Thursday Next par Jasper Fforde. (cliquez sur l'image pour la version française)

Cette série écrite par un anglais a tout de la nouvelle littérature anglaise fantastique. L'histoire prend place dans le monde des livres, ou plutôt dans UN livre, Jane Eyre, que l'héroïne Thursday Next, - un brin violente, indépendante et possédant un humour astringent - se découvre pouvoir visiter en toute facilité. D'un bond elle quitte son Angleterre loufoque - où elle occupe un poste d'agent de la Brigade Littéraire et élève un Dodo cloné - pour le monde déjanté des Livres. Là elle se rend compte qu'elle peut interagir avec les personnages, qui semblent évoluer librement en dehors de leur rôle dans le récit.

Déjà vu me direz-vous. Oui, mais sous la plume de Fforde le Monde des Livres se révèle d'une folle complexité, avec ses règles, ses lois et ses personnages pré-calibrés (chaque lecture étant une sorte de représentation théâtrale perpétuelle), et surtout d'un humour décapant. Un univers recherché et smart où l'on a la joie de croiser des personnages savoureux de la littérature classique. Le chat du Cheshire en gardien de l'interminable bibliothèque (sorte de base de donnée du Monde des Livres) est à tomber.

Le tout est écrit d'une manière so british avec ce côté no-sense et cet aspect surréaliste façon Douglas Adam (Un cheval dans la salle de bain). Un récit bourré de petites anecdotes et références au domaine de la littérature, comme par exemple l'utilisation du NDBDPhone, un moyen de joindre ses confrères via les notes de bas de page (le dialogue se faisant vraiment ainsi), ou le bébé dont le babillage n'est rien d'autre que du Lorem Ipsum (enfin nous y voilà).

Cette longue note donc pour vous faire partager l'une de mes meilleures découvertes littéraires de ces dernières années avec cet auteur plein de talent, héritier des maîtres du fantastique surréaliste anglais qui ne fait au final que rendre vraie cette idée que nous avons tous eu un jour que nos livres vivent leur propre vie bien après que nous les ayons refermés.

Pour en savoir plus ou commander, cliquez sur l'image à droite. La version française comprend déjà 5 livres parus aux éditions 10/18 collection Domaine Étranger.



Bienvenue

Bienvenue sur Le Kiosque!

Ce espace à visée culturelle a pour modeste ambition de parler d'évènements culturels de l'actualité ou me tenant simplement à cœur. Le contenu de ces pages sera donc, je vous préviens dès l'instant, hétéroclite et peut-être même parfois un peu farfelu.
L'idée de ce blog est de proposer une sorte de rubrique quotidienne (si possible) des manifestations intéressantes mais aussi de discourir de sujets que j'aime en lien avec l'art et la culture. Ceci avec l'espoir que chacun trouvera son bonheur dans ce petit fouillis culturel.

Les commentaires sont bien sûr les bienvenus dans le cadre d'un respect sans tâche, entre les internautes, envers ma personne et envers la langue française! Désolée mais les fautes trop hideuses seront punies de gages atroces, du type "aller voir la pièce de Tata Micheline en 6 actes sur le thème du couple sénior face au cancer pancréatique".

Sur ce je vous souhaite bonne lecture!