Parce qu'il n'y a pas que les tomates qui ont le droit d'être cultivées...

Parce qu'il n'y a pas que les tomates qui ont le droit d'être cultivées...
marque de tâcheron tailleur de pierre - Château de Chambord - photo par S.Megani

lundi 19 avril 2010

Un coup d'oeil dans le Rétro...


Bon en attendant demain et le compte-rendu (enfin) de la conférence sur Vim Delvoye que je vous promets depuis un lustre, une petite note sur le nouveau phénomène viral internet : la vidéo Pixels.

Ce véritable court-métrage est l'œuvre d'un jeune français, Patrick Jean, diplômé de SupInfoCom et graphiste pour la publicité et le long-métrage.


En quelques minutes, la vidéo imagine l'invasion des rues d'une ville américaine, vraisemblablement New-York, par les personnages des jeux-vidéos rétro, tels que Space Invaders ou Tetris, en format pixel et avec tous leurs attributs respectifs (musique, sons, accessoires...).

C'est le buzz (pardon MM. les Académiciens, le ramdam) du moment. Plus d'un million de vues dans les dernières 24h et pas un journal possédant une rubrique jeux-vidéo ou multimédia qui ne se soit emparé du sujet. Déjà des dizaines de reportages sur le net et dans les média télévisuels.

Il faut dire que la vidéo est un véritable trésor. Bourrées de références réjouissantes aux jeux de notre enfance (ah Donkey Kong), d'une esthétique remarquable - qui aurait pu faire les beaux jours d'un annonceur comme Orange ou Coca - et la réalisation est à elle seule un petit miracle. Des dires de son auteur, outre la phase de reconnaissance des lieux, l'aspect le plus long du travail se situe au niveau de la post-production (c'est-à-dire l'insertion des effets spéciaux) et on le comprend à moins. Le résultat est saisissant et on ne se lasse pas de regarder Pac-Man engloutir les stations de métro de la ville.

Patrick Jean possède un site internet où est bien entendu présentée cette vidéo, ainsi qu'une autre plus ancienne où une personne en vue subjective déambule et transforme la vie quotidienne grâce à des "stickers" qu'il colle sur le paysage (passage piéton ou bus) ou en décollant des éléments du décor (affiches publicitaires, ciels nuageux...). Encore du très bon travail de la part du petit frenchy qui va sans doute réussir à conquérir le monde... numérique!

*l'image est une une photographie du pouf Pac-Mac (PoufMan), œuvre de design fabriquée par Quayot en Italie. Tous droits réservés.

mercredi 7 avril 2010

« Vanitas vanitatum, omnia vanitas »


Bon encore beaucoup de choses à faire aujourd'hui donc une note rapide en attendant, promis, le compte-rendu de la conférence sur Vim Delvoye et sur la rétrospective Ben.

Je vous mets un lien sur le très beau site internet de Ghyslain Bertholon, jeune artiste plasticien rencontré au hasard d'un vernissage au FRAC de Montpellier en 2009, pour son exposition personnelle Une demie seconde d'éternité, et recroisé par hasard ce matin grâce au blog de son épouse Wiebke Petersen, jeune illustratrice très douée (je vous mets le lien aussi pour la détente).

Le travail de Bertholon est drôle, incisif et très esthétique. La conceptualisation de ses œuvres est aussi très recherchée, notamment pour la série les Diachromes, sortes de vitraux modernes prenant pour sujet des arrêts sur image de pages -souvent peu reluisantes - de la télévision française. Cela donne des icônes moderno-kitch hilarantes accompagnées de leurs légendes -comprendre les phrases prononcées au moment de la pause - qui ne le sont pas moins.
Comment j'ai tué le temps est l'œuvre que j'ai le plus appréciée lors de l'exposition de Montpellier. Une installation d'une esthétique captivante mêlant références au surréalisme et à la science-fiction, créant au bout du compte une nature morte fantastique, sorte de vanitas moderne.

Pleins d'autres travaux sont à découvrir sur son site ou lors d'une exposition près de chez vous.
Je vous conseille son catalogue Ghyslain Bertholon, Diachromes Synchromes et Poezies, édité par la galerie Georges Verney-Carron.

*Comment j'ai tué le temps, installation, dimensions variables, 2009.
**Image extraite du site de la galerie Verney-Carron. Non libre de droit et reproduction interdite. Merci de me contacter si l'utilisation de cette image s'avère gênante.

mardi 6 avril 2010

Rétrospective Miyazaki - du 5 au 22 avril 2010


Pas de mise à jour depuis jeudi, je suis navrée. Et mon emploi du temps étant encore chargé, je vous propose une petite news qui fera plaisir à tous les amateurs de film d'animation japonais.

Depuis hier lundi 5 avril et pendant plusieurs semaines, la chaîne de télévision Arte propose une rétrospective Miyazaki avec 6 films projetés et rediffusés tout au long du mois d'avril.

Pour (re)découvrir les chefs-d'œuvre de ce merveilleux réalisateur à la productivité étonnante depuis l'ouverture de son studio Ghibli en 1985.

Un brin perfectionniste M.Miyazaki puisque tout est "fait main" au sein de Ghibli. Pas d'ordinateur, une recherche acharnée de la bonne coloration et de l'animation idéale, un vrai travail de maître. Tout est fait "artisanalement" puis scanné.

Les films proposés sur Arte courent de 1984 à 2003. Et toujours le même souci du détail, la même richesse des décors et de l'animation (les vagues de Ponyo - non diffusé sur Arte - sorti en 2008 sont une vraie claque), et la même poésie des personnages, humains ou animaux. Si bien qu'il est parfois difficile de faire la différence entre un travail ancien - mis à part quelques améliorations dûes au matériel - et un récent. La qualité de réalisation est une constante jamais reniée chez Miyazaki, et ce pour notre plus grand plaisir.

Je vous invite donc à (re)voir ces chefs-d'œuvre, tellement rares sur les chaînes de télévision publiques, et d'apprécier par vous même tout le génie de ce réalisateur hors des contraintes de son temps.

A noter aussi la présence, quasi indissociable de la production de Miyazaki, des musiques de Joe Hisaichi, compositeur de talent, auteur des bandes-sons de Nausicaä, Porco Rosso ou Mon voisin Totoro et bien d'autres. Il est aussi le partenaire musical de référence de Kitano, notamment pour Aniki mon frère en 2001.

Pour en savoir plus:
www.arte.tv/ ou sur le lien dans l'article.