Parce qu'il n'y a pas que les tomates qui ont le droit d'être cultivées...

Parce qu'il n'y a pas que les tomates qui ont le droit d'être cultivées...
marque de tâcheron tailleur de pierre - Château de Chambord - photo par S.Megani

lundi 26 juillet 2010

A la découverte des oeuvres...

Bien, les amis, me voici un peu occupée par diverses choses (travail, revue de presse, administration) donc pour vous faire patienter et éviter que mon peu de lectorat déserte, je vous fais aujourd'hui une petite galerie photos d'oeuvres et d'artistes que j'aime, juste histoire de vous faire (re)découvrir des belles émotions artistiques. Pour le moment on commence avec du classique mais pas plan-plan, qui devrait trouver grâce à vos yeux.


Sébiastiano Del Piombo (vers 1485 - 1547 ) dit aussi Sébastiano Luciani. La Vénitienne.
J'aime le regard dur de la jeune femme, ainsi que la palette de couleurs terre de Sienne et le détail de la fourrure.

Andrea di Bartolo Solari (Andrea Solario) (1460-1524), La Vierge au coussin.
J'aime l'étonnante lumière qui découpe les formes de manière très détaillée, donnant parfois l'impression, par le fort contraste entre l'avant-plan et le décor, d'une style graphique presque proche du dessin. La très belle couleur verte du coussin entre en parfaite harmonie avec l'ensemble de la palette.


Antonio Canova (1757-1822), Psyché ranimée par le baiser de l'Amour.

Selon la légende, Psyché est belle au point de susciter la jalousie d'Aphrodite. Cette dernière pour se venger demande à son fils, Eros ou l'Amour, de jeter une flèche à Psyché afin qu'elle tombe amoureuse de l'homme le plus laid qui soit. Mais Eros tombe amoureux de Psyché au premier regard. Les deux jeunes gens entament une relation à la condition que Psyché ne cherche pas à connaître l'identité de son visiteur, toujours nocturne, et s'en allant au matin. Un jour la jeune femme brave l'interdit et Eros est forcé de s'enfuir. Psyché est alors endormie par un parfum magique d'Aphrodite, dont
seul l'amour peut annuler l'effet. Éros sort sa bien-aimée de ce sommeil magique par un baiser et l'œuvre les représente au moment où la jeune fille revient à la vie. Ils se marient et ont une fille, Volupté.

On peut admirer le jeu de courbes et de lignes induites par la position des corps, extrêmement recherchée. Il s'agit d'une sculpture dans le plus pur style du XVIIIème siècle, période de redécouverte des formes et des mythes antiques classiq
ues.


Gabriel Dante Rossetti (1828-1882), Proserpine.

Encore un mythe classique que celui de Proserpine, kidnappée par Pluton, le roi des Enfers pour devenir sa femme. La nymphe le supplie de la laisser retourner sur Terre mais ayant croqué dans une grenade, fruit maudit, elle a scellé son destin et devra séjourner aux Enfers au moins 6 mois de l'année (correspondants à notre automne et notre hiver), et pourra retourner voir sa famille le reste du temps, ramenant ainsi le Printemps sur Terre.

Le tableau fait partie du mouvement préraphaélite, qui s'inspire, comme son nom l'indique, des toiles de Raphaël mais aussi beaucoup des légendes arthuriennes ou des textes de la Divine Comédie . On trouve ici une sensualité qui s'exprime notamment dans le rendu des matières, brillantes, soyeuses, et une représentation des plus réussie de ce mythe plaisant. J'aime particulièrement l'effet de moire sur le vêtement et le plissé de la robe en écho à la courbe du cou de la jeune femme. Proserpine semble aussi vouloir échapper à son destin en tentant d'éloigner le fruit maudit de ses lèvres avec son autre main, peine perdue, comme bien souvent dans les légendes.



Voici pour cette fois. Si ces petites session d'histoire de l'art vous plaisent, je vous propose de recommencer à l'avenir afin de balayer le plus possible de mouvements et styles artistiques.
N'hésitez pas à me dire ce que vous en pensez en commentaire.